Les Comités de défense et de reconquête de la Sécurité Sociale du Narbonnais appellent à un rassemblement le jeudi 5 septembre à 11h devant l’entrée principale de l’Hôpital au sujet de la problématique du devenir de l’établissement public de santé, menacé par une politique d’austérité qui se poursuit depuis des années et une redistribution locale vers le privé de l’offre de soins notamment des secteurs les plus rentables….(lire la déclaration ci-dessous)
Le Parti Communiste Français soutient sans ambiguïté cette initiative et vous appelle à y participer.
« Hôpital, maternité : agissons…
A la polémique stérile, nous préférons nous investir dans la construction d’un rassemblement pour une offre publique de soins à la hauteur des besoins de santé en Narbonnais.
Quelle décision, quel calcul, quel enjeu derrière la question du devenir des deux maternités de notre ville ?
Tout d’abord un choix politique. Depuis des années, sous les différents ministères de Bachelot, Touraine et Buzyn, l’Agence Régionale de Santé (ARS) met en oeuvre une politique d’austérité qui risque, dans un avenir proche, de se traduire, sur le Narbonnais, par une réduction et une redistribution vers le privé de l’offre de soins dans de nombreux domaines comme la maternité, les urgences ou l’oncologie. Et dans le cadre de cette politique, l’ARS a programmé pour 2022 la suppression d’une maternité sur les deux existantes dans notre ville. Au nom d’une rentabilité arbitrairement décrétée. Faisant passer au second plan la sécurité et la qualité des prestations. Ignorant la liberté de choix des futures mamans … C’est bien contre cette politique-là que nous devons nous rassembler !
Ensuite un calcul de la direction de la Polyclinique. Anticipant les conséquences de cette décision, cette direction tente de peser « pour ramasser la mise » c’est-à-dire la maternité restante. Pour cela, certes elle met en avant sa future structure à Montredon-les-Corbières mais aussi elle dénigre mensongèrement l’établissement public et joue la confusion entre « hôpital » et « clinique » … C’est cela qui est inadmissible !
Enfin un enjeu vital pour notre Hôpital. La perte de la maternité serait catastrophique pour son activité, ses financements, son avenir… Or l’hôpital est indispensable pour une politique de santé publique ambitieuse pour tous sur notre territoire.
Il est irremplaçable !
Car, une clinique n’est pas un hôpital !
Une clinique a sa logique financière.
L’hôpital a uniquement ses obligations de service public.
Sa mission première est de faciliter l’accès à des soins de qualité, y compris aux populations les plus socialement vulnérables : pas de dépassements d’honoraires, pas de frais inappropriés…
En outre, sur le plan de la sécurité, notre hôpital a des atouts structurels incontestables en particulier en termes de ressources humaines. Ainsi le service de maternité du centre hospitalier qui a enregistré 824 naissance en 2018, est secondé par une équipe de sages-femmes capables d’anticiper les situations à risques, d’obstétriciens et d’anesthésistes bien formés , un service de réanimation et un service de pédiatrie en capacité d’intervention dans des cas de détresse grave… En renforçant tous ces atouts, la maternité de l’Hôpital est en capacité d’accueillir toutes les naissances sur le territoire narbonnais. Personne ne peut le contester !
C’est pourquoi, afin que l’Hôpital continue et développe ses missions de santé publique, nous exigeons
– qu’il conserve tous ses services
– qu’il soit doté de moyens supplémentaires, en lits et en personnels, à la hauteur de ses obligations .
– et si la décision de l’ARS se concrétise, que les employés du service de maternité de la clinique soient intégrés dans le personnel hospitalier .
Pour exprimer ses exigences, pour apporter notre pierre d’assurés sociaux au débat incontournable sur le devenir de notre hôpital, victime d’une politique d’austérité, guidée par une recherche à tout prix de réduction de dépenses de santé au détriment des besoins des populations et des conditions de travail des personnels, nous vous invitons à un rassemblement le jeudi 5 septembre, à 11h, devant l’entrée principale du Centre hospitalier de Narbonne.
Le comité de défense et de reconquête de la Sécurité Sociale.
Secteur Narbonne-Coursan