Dans l’Aude, comme dans toute la France : nous avons besoin d’un plan d’urgence pour la santé !
Dans le prolongement de leurs actions nationales comme locales de ces derniers mois ou années (« Tour de France des hôpitaux » de leurs parlementaires, nombreuses interventions au Sénat et à l’Assemblée pour dénoncer la dégradation de notre système de santé, présence militante de soutien aux diverses actions des personnels, implication active dans les « comités pluralistes de défense et de reconquête de la Sécu » …), les communistes audois appellent à un nouveau plan d’urgence pour les hôpitaux et les EHPAD.
Aujourd’hui chacun peut faire le constat : l’épidémie COVID-19 à laquelle nous faisons face a mis en lumière et amplifié la crise grave de notre système de santé, le manque de moyens de la
recherche scientifique et de l’hôpital public, des EHPAD et des services aux personnes à domicile, les déserts médicaux, mais aussi l’acharnement aveugle de nos dirigeants à manœuvrer, à
désinformer pour continuer leurs sinistres besognes.
Nous ne pouvons plus accepter de subir les conséquences désastreuses des politiques de soumission au libéralisme. Il faut que cela cesse, elles ont assez fait de dégâts !
Cette épidémie a démontré l’immense générosité et la solidarité des plus exposés, des plus
modestes, de celles et ceux qui ont manifesté, celles et ceux qui sont en première ligne, les vrais premiers de cordée de notre société. Nous pouvons faire plus qu’applaudir à 20 heures.
Nous exigeons la gratuité de toutes les protections rendues nécessaires par les mesures de
distanciation physique, en premier lieu les masques, véritable médicament à prendre en charge à 100 %.
Nous exigeons des investissements et un plan d’embauche massifs pour faire face aux enjeux tant à l’hôpital public que dans les EHPAD. Il est nécessaire d’embaucher 100.000 personnes à l’hôpital public et 100.000 dans les EHPAD.
Nous exigeons une revalorisation salariale conséquente de tous les personnels, une augmentation mensuelle de 300 euros qui, plus qu’une prime exceptionnelle, traduirait, en acte, la reconnaissance de l’importance sociale de leurs métiers, missions, responsabilités… que nul ne peut contester.
Nous exigeons une sécurité sociale unique prenant en charge 100% des soins prescrits.
Nous exigeons une relocalisation publique des productions de médicaments et de matériel médical pour s’engager dans la création d’un pôle public du médicament.
Nous exigeons des centres de santé publics sur tous nos territoires.
Pour notre département de l’Aude, cela veut dire :
- renoncer aux « Plans de retour à l’équilibre financier » imposés par l’Agence Régionale de Santé, qui se traduisent encore et toujours par des réductions d’emplois, de lits, d’activités… et redonner aux hôpitaux publics de Carcassonne et Narbonne les moyens et services supprimés ces dernières années,
- redonner à l’hôpital de Lézignan un statut d’hôpital à part entière avec les moyens de son
fonctionnement, - l’accès immédiat aux primes pour tous les personnels hospitaliers, sans discrimination,
- la reconnaissance en maladie professionnelle pour tous les personnels hospitaliers sans exception touchés par le COVID- 19 (15 agents de l’hôpital de Lézignan sont concernés),
- doter tous les hôpitaux et les EHPAD de matériels de protection suffisants, il y en a assez de travailler avec des sacs poubelles !
- soutenir les efforts des collectivités et élus locaux, rembourser intégralement les sommes avancées par les collectivités locales pour organiser et pallier les insuffisances du pouvoir central et de l’ARS,
- encourager la création de centres de santé publics en apportant aux acteurs locaux toutes les aides nécessaires notamment financières,
- un plan d’embauche pour atteindre « le ratio 1 résident = 1 personnel », et un plan de formation pour les 56 EHPAD audois comme le préconise l’avis du C.D.C.A audois,
- les EHPAD et les établissements hospitaliers du secteur privé lucratif devraient se voir interdits de distribuer des dividendes puis être astreints à l’obligation d’une activité non lucrative pour continuer à bénéficier des financements de la Sécurité Sociale et publics.
L’argent ne manque pas !
Une loi de finance rectificative de 110 milliards d’euros a été votée au Parlement… mais réservant des miettes aux Hôpitaux ! La Banque centrale européenne a prévu 1 000 milliards d’euros de création monétaire… mais pour soutenir la valeur des titres financiers !
Changeons les priorités !
Des milliards pour les hôpitaux publics et les EHPAD, pas pour sauver les dividendes des actionnaires ou accentuer la rentabilité financière du capital !