Pris à l’initiative de plusieurs élu·e·s locaux·ales audois·es, proches de leurs concitoyen·s et attentif·ive·s aux réalités quotidiennes vécues sur leurs territoires, cet appel rassemble également des syndicalistes et des personnalités issues de divers horizons.
Cet appel, relatif à l’inquiétude et aux nombreuses questions soulevées par la reprise annoncée d’une partie de la vie scolaire à partir du 11 mai, exprime tout d’abord l’exigence que toute décision ne puisse se prendre qu’en concertation avec tous les acteurs du monde éducatif.
À partir de cette démarche prioritaire, l’appel insiste pour que l’école ne se réduise pas une garderie et qu’en conséquence, la rentrée de septembre puisse se réaliser dans les meilleures conditions possibles de travail pédagogique et éducatif, et de sécurité sanitaire pour les élèves, les enseignants et les personnels des collectivités territoriales.
Notre fédération audoise du PCF relaie donc cet appel avec la conviction qu’il pose à notre avis de bonne façon les termes d’un débat qui doit être mené publiquement et très largement dans l’ensemble de la population sur le département.
Texte de l’appel Pas d’école au rabais !
L’école reprendra-t-elle après le 11 mai ? La question se pose.
Pour nous, toute décision ne peut se prendre qu’en liaison avec tous les acteurs du monde éducatif – enseignants, parents d’élèves, élus et agents des collectivités – et en posant deux conditions rédhibitoires : la préservation de la santé des élèves, personnels et familles et la possibilité effective de mettre en œuvre des démarches pédagogiques et éducatives.
En tout cas, elle ne doit être ni une école au rabais, aux allures de garderie pour permettre aux salariés de travailler quelles que soient les conditions, ni une école nouveau foyer de développement de l’épidémie. Ce qui se mijote dans les allées du pouvoir, c’est une école « brouillon » de la façon dont elle sera organisée l’année prochaine, car, ne nous leurrons pas, il n’y aura pas de vaccin en 2021, et le risque de contamination va perdurer.
Comment fait-on la classe à 2 mètres de distance, avec un masque pour parler aux élèves, et quasi impossibilité de vérifier le travail réalisé en classe car cela suppose une proximité avec l’élève ?
Pas d’école publique au rabais ! Donc il faut des solutions de fond pour la rentrée. La seule solution viable, c’est un nombre d’élèves réduit par classe, de nouveaux locaux pour rouvrir les classes nécessaires, et le recrutement massif d’enseignants ( alors que dans notre département, sont déjà annoncées pour la rentrée, dans le premier degré, des suppressions de postes dans les Rased ! ! )
Cela passe par une évaluation de tous les contractuels pour pouvoir en titulariser un maximum, par le recrutement d’enseignants supplémentaires que l’on formera dans la durée, avec en parallèle le recrutement de formateurs. Surtout, la crise actuelle montre la nécessité de rendre le métier d’enseignant attractif par une revalorisation importante des salaires. Elle montre aussi la nécessité de rebâtir une médecine scolaire qui a été liquidée, avec des infirmiers et des médecins.
Finissons-en avec le dogme libéral de l’austérité en matière d’éducation. Nous voulons des moyens pour l’école, pour l’hôpital, pour les services publics. L’argent existe, il faut s’attaquer à l’évasion fiscale et à la financiarisation de l’économie.
Signataires :
Yves Anior, retraité La Poste, maire de Granès
Guy Ayats, retraité de l’Éducation nationale, Trèbes
Robert Beltran, Carcassonne
Alain Bonnéry, maire de Nébias
Claire Bourdil, Montréal
Jean-Louis Bousquet, professeur des écoles, adjoint au maire de Roquefeuil
Jean-Pierre Bousquet, journaliste honoraire
Patrick Castey, syndicaliste cheminot, Narbonne
Jean-Claude Castillo, retraité de l’Éducation nationale, Castelnaudary
Gilbert Combes, retraité de l’Éducation nationale
Bernard Albouy, Narbonne
Françoise Delcelier-Douchin, Castelnaudary
Magali Dellaporta
Denis Gamet, Feuilla
Sébastien Gasparini, adjoint au maire d’Ornaisons
Michèle Godet, Carcassonne
Solange Izard, enseignante retraitée, conseillère municipale de Coursan
Claude Lacapère, éducateur spécialisé, Carcassonne
Marie-Ange Larruy, adjointe au maire de Limoux
Serge Lépine, maire de Camplong d’Aude
Elie Maisonneuve, Cuxac d’Aude
Jean- Pierre Maisterra, professeur des écoles, Narbonne
Michèle Moulin, Carcassonne
JP Mouret
Lucette Pagès, retraitée de l’Éducation nationale, Espéraza
Rémi Penavaire, médecin généraliste, Lézignan-Corbières
Pascal Perrel, Narbonne
Sylvain Pommiers, professeur des écoles, Lézignan-Corbières.
Denis Renard, syndicaliste retraité Sécurité Sociale
Lucette Robineau, Maquens, Carcassonne
Marceau Robineau, retraité SNCF, Carcassonne
Jacqueline Rougier
Gilbert Sartoré, professeur, Carcassonne
Thierry Sentenac, SNCF, Coursan
Jean-Claude Scalogna, Conques-sur-Orbiel
André Torrecuadrada, Villegailhenc
Xavier Verdejo, professeur, Narbonne
Jean Vernat, retraité de l’enseignement
Sylvie Vilas, secrétaire fédérale du PCF, Puichéric