COMMUNIQUE DE PRESSE
Une association belge, « EU DisinfoLab », a répertorié nominativement
près de 60 000 comptes Twitter de citoyen-ne-s français-es ayant réagi à
l’affaire Benalla depuis sa révélation le 18 juillet dernier par la
presse. Il s’agit rien de moins que d’un fichage politique, totalement
illégal, puis que l’un des deux fichiers Excel établit des corrélations
avec des sites de médias ou d’organisations politiques.
Ce travail réalisé, prétendument pour mettre en évidence une
manipulation de l’information sur les réseaux sociaux, est une atteinte
grave et inadmissible à notre démocratie, aux droits inaliénables des
citoyen-ne de notre pays, de penser, d’expression et d’engagement. Cette
méthode n’est pas sans rappeler les fichages de triste mémoire de la
police de Vichy.
« EU DisinfoLab » contrevient ainsi dans notre pays à la loi
Informatique et Libertés de 1978 mais aussi au nouveau règlement
européen sur la protection des données.
La CNIL interpellée par plusieurs personnes citées dans les fichiers
annonce qu’elle se saisit de cette affaire, c’est une première étape
mais des investigations poussées doivent maintenant être diligenter par
les autorités françaises.
Le PCF – dont nombre de sympathisant-e-s et de militant-e-s parmi
lesquels des parlementaires se trouvent ainsi listés – exige que toutes
les mesures soient prisent d’une part pour protéger les personnes «
fichées » et leurs droits fondamentaux garantis et d’autre part pour
qu’une enquête soit diligentée dans les plus brefs délais.
Le PCF sera particulièrement vigilant aux suites données par le
gouvernement et la Présidence de la République en la matière.
Parti communiste français,
Paris, le 10 août 2018.