Tunisie : Solidarité avec les mobilisations populaires (PCF)
Un jeune journaliste s’est immolé par le feu à Kasserine (Tunisie), région marquée par l’impératif de la survie et le péril djihadiste, afin de dénoncer les profondes inégalités sociales et les déséquilibres
régionaux. Des manifestations de solidarité ont touché trois villes et connaissent une certaine diffusion dans tout le pays en dépit de nombreuses arrestations.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie a consolidé sa démocratie en restant à l’écart du cycle de fragmentation, de violence et de
répression radicales qui s’est déroulé ailleurs.
Pour autant, la défiance à l’égard de la classe politique, comme en témoigne la défection de l’électorat lors des derniers scrutins, s’exprime contre les anciens partisans de Ben Ali ou les islamistes qui
font craindre un retour à l’ordre autoritaire et ultraconservateur.
La situation économique de la Tunisie est désastreuse avec une inflation galopante, un chômage massif, une dette publique qui explose, se traduisant par une dépendance accrue à l’égard d’États étrangers, des
banques, des organismes transnationaux ou des traités de libres-échanges rapaces de l’Union européenne.
La faillite économique libérale nourrit un climat de violence tandis que la question sociale attend toujours sa réponse alors que les injustices, les inégalités et la misère
s’accroissent.
Le Parti communiste français (PCF) exprime sa solidarité avec les manifestations populaires, les forces politiques et syndicales, les femmes, les hommes, les jeunes qui luttent pour faire de la Tunisie une démocratie souveraine afin d’affermir la justice sociale et la paix.
Il est grand temps que la France et l’Union européenne refondent leurs politiques internationales.
Parti communiste français,
Paris, le 27 décembre 2018