Conférence de presse des élu·e·s PCF audois·es sur le conflit social chez Orano

élu·e·s conférence presse Orano

La crise sanitaire que nous subissons depuis presque un an est liée à une crise économique que les citoyens vivent aussi au quotidien, dans les entreprises et dans leurs foyers.

Cette crise financière aux multiples conséquences fait de plus en plus émerger une crise sociale profonde.

Il y a dans cette période complexe une offensive des grands groupes qui nous démontre surtout qu’ils n’ont honte de rien.

De tout bord dans notre département des syndicalistes nous interpellent sur les agissements de leurs directions.

On se retrouve donc dans une période à double peine pour une majorité de personnes.

D’un côté il y a une épidémie qui implique un train de mesures contraignant pour la vie de tous, et une privation de certaines libertés.

Et de l’autre un patronat qui met en place des réorganisations qui n’ont rien à voir avec la crise sanitaire et qui adopte un comportement brutal, agressif.

On observe de nombreux exemples d’attitudes antisociales, avec pression sur des salariés, intimidation de militants, sanctions, entraves, poursuites juridiques. On en arrive même à retrouver de vieilles recettes utilisées dans le secteur des directions industrielles: le lock out, la suspension des contrats de travail !

Le pire c’est que la direction d’Orano explique à ses dirigeants « vous verrez dans quelques jours les grévistes plieront ».

Comment une direction comme celle de ce grand groupe, dans cette période de crise, peut-elle avoir une telle attitude à l’égard de ses salariés ?

D’ailleurs les salariés ne sont plus en grève, mais c’est bien la direction qui a suspendu 80 contrats de travail !

Comment peut-on tolérer de tels agissements.

Alors que l’entreprise est à l’arrêt et que la direction accuse les salariés, on n’entend presque rien dans les sphères politiques et des pouvoirs publics.

Le PCF est intervenu dès le début de ce conflit, et nous avons envoyé une Tribune des élu-e-s communistes et partenaires à la Préfecture de l’Aude ainsi qu’à la sous-préfecture de Narbonne, sans réponse de leur part.

Le Conseil Départemental est aussi intervenu par la voie de sa Présidente.

Le plus inquiétant c’est qu’il n’y ait pas eu de réaction de la préfecture, ni même une rencontre alors que la préfète était à Narbonne ces derniers jours !

Les salariés eux pendant ce temps n’ont aucune autorisation pour rentrer dans l’usine, et cela fait 40 jours qu’ils n’ont plus de contrat de travail et surtout aucun salaire.

Cette direction use de toutes les méthodes les plus injustes, en touchant le portefeuille des salariés, les plus vicieuses par le chantage, et même psychologique.

Des réunions se multiplient et malheureusement il n’y a aucun contenu pour l’instant.

Nous déplorons le silence de la préfecture qui semble être du côté de la direction, et donc qui valide les méthodes inacceptables qui sont utilisées.

Le sous-préfet de Narbonne prend normalement ses fonctions dès lundi.

Il serait bon que le premier dossier en urgence sur lequel il doive se pencher soit celui du conflit chez Orano.

Il est encore temps de trouver une porte de sortie favorable à tout le monde.

Pour nous, élus de proximité, la question de la réinternalisation de la maintenance avec des emplois qualifiés est une question centrale notamment pour la sécurité du site.

Au regard de l’importance de cette entreprise en terme d’emplois dans un bassin narbonnais sinistré et de la sécurité à Malvésy nous ne comprenons pas les silences des collectivités les plus proches du site, la mairie et l’agglo ainsi que du député.

Leurs interventions auraient pu permettre de débloquer ce conflit majeur plus tôt.

Narbonne le 11 décembre 2020.


Retrouvez l’article de presse paru dans l’Indépendant.


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