Droit à la sécurité : Fabien Roussel défend « une police nationale de proximité »

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français et candidat à la
présidentielle, estime que la gauche « doit prendre à bras-le-corps les questions
d’insécurité qui gangrènent l’existence de tant de villes et quartiers populaires ».

J’ai défendu l’idée que la gauche devait prendre à bras-le-corps les questions d’insécurité qui
gangrènent l’existence de tant de villes et quartiers populaires. C’est la raison pour laquelle j’ai
participé, avec d’autres parlementaires et élus du PCF au rassemblement des syndicats de
policiers, le 19 mai, devant l’Assemblée nationale.

Oui, il y a des fonctionnaires de police qui espèrent voir la gauche à leurs côtés. Nous ne laisserons jamais les questions de sécurité aux mains d’incendiaires qui ne cessent de nourrir une très dangereuse instrumentalisation avec des surenchères liberticides.

Je propose une réponse progressiste et républicaine offrant à la fois la sécurité et l’égalité, la
tranquillité pour toutes et tous, et de nouveaux progrès sociaux.

Partout dans le pays, les élus locaux des quartiers et des villes populaires savent combien les
problèmes d’insécurité, de délinquance, de trafic sont un véritable poison. La sécurité est un droit fondamental qui doit être garanti à tous nos concitoyens, quel que soit leur lieu d’habitation.
C’est un service public qui ne peut pas être vendu à des sociétés privées comme le prévoit la loi «sécurité globale» du gouvernement.

Nous proposons la création d’une véritable police nationale de proximité, avec le recrutement de 30 000 agents, formés, bien encadrés, correctement rémunérés. Nous contestons la politique du chiffre imposée par ce gouvernement comme les choix faits en matière de maintien de l’ordre.

Le procès sur le prétendu laxisme de la réponse judiciaire sert aujourd’hui de prétexte pour ne plus parler de l’indigence des moyens accordés à notre Justice.
Ce gouvernement, comme les précédents, a provoqué de véritables déserts judiciaires ! Je garde en mémoire ces rassemblements des robes noires, avec tous ces avocats qui dénonçaient la fusion des tribunaux et la réforme Belloubet. Nous sommes les baudets de l’Union européenne avec 11 juges pour 100 000 habitants soit deux fois moins que la moyenne européenne (rapport publié par la commission européenne en octobre 2020)!

Quant au code pénal, il n’a cessé d’être durci au cours dernières années : il ne saurait satisfaire un désir de vengeance, il doit sanctionner justement les délits et les crimes tout en visant à la
réinsertion du maximum de condamnés.

Cette démarche, pour permettre à la Police et à la Justice d’exercer pleinement leurs missions au service des principes de la République et de l’État de droit, ne saurait être dissociée d’une réponse forte et claire en matière d’éducation, de justice sociale, d’insertion sociale et professionnelle, d’égalité réelle.

Des territoires de notre République ne sont pas «perdus». Ils ont été délaissés et même
abandonnés du fait des politiques d’austérité menées au fil des derniers quinquennats et
aggravées par l’actuel pouvoir alors que les populations qui y vivent ont justement besoin de plus de politiques publiques pour affronter les conséquences du chômage, des bas salaires et de la précarité.

Ce qui tient encore est le résultat d’une combativité intacte et d’un courage exceptionnel d’élus
locaux, de bénévoles associatifs, d’agents des services publics, de familles, de citoyennes et
citoyens qui sont la richesse de notre pays. Ils sont les experts de leur territoire. Ils savent
comment faire.

À chacune de mes rencontres, ils me disent combien des solutions sont à portée de main. À chaque fois, il est question de service public, de leur indispensable retour et de leur développement, de réponse au plus près des populations, en prenant à bras le corps l’ensemble des problématiques de vie.

Un exemple : on parle en ce moment des enjeux démographiques.
Eh bien, nous avons besoin de crèches publiques, d’une grande politique publique de la petite
enfance.

Il n’y a pas d’un côté, les questions de sécurité et de l’autre, les revendications sociales car, on le sait bien, à ce jeu-là, c’est insécurité générale qui progresse et l’horizon qui s’obscurcit avec de lourdes menaces pour notre vie démocratique.

La République doit, par conséquent, sécuriser toutes les dimensions et tous les âges de la vie.

C’est ainsi que nous relèverons le défi des jours heureux.

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